Bruxelles calcule la prévision de croissance française à la baisse

0,6%, c’est le chiffre de croissance prévue par la Commission Européenne pour la France en 2012. Avec un gros point d’interrogation, parce que les experts ne sont évidemment pas d’accord.
A commencer par le gouvernement. Il a déjà révisé à la baisse ses prévisions et a reconstruit le budget sur la base de 1%. Pour beaucoup d’économistes, le plan de rigueur présenté par François Fillon est déjà caduc. En revanche, pour Gérard Longuet l’un des leaders du courant libéral de la majorité, les engagements seront tenus.
5 milliards à trouver.
Un nouvel ajustement budgétaire à 0,6 % de croissance nécessiterait de trouver 5 milliards d’économies supplémentaires. Et si l’on entre en récession, il faut encore 15 milliards ! C’est le prix à payer si l’on veut continuer de respecter les engagements d’équilibre et conserver le fameux triple A. Mais ne rêvons pas, cet objectif très vertueux paraît décidément de plus en plus difficile à atteindre.
La préoccupation politique est très forte. Le premier ministre a beau dire qu’il aura construit le budget le plus sévère depuis 1945, ça ne l’a pas empêché aujourd’hui d’autoriser une hausse du SMIC de 2,1 %. Le SMIC c’est normal qu’il existe, mais il va augmenter deux fois plus vite que la croissance prévue. Bizarre comme rigueur !