Colloque sur la fiscalité du patrimoine: Ce qui va être dit demain à Bercy

Ce fut le cas avec les banques, qui s’étaient vues offrir 750 milliards de garanties de crédits publiques et 9 milliards d’aides directes en fonds propres. Ce fut le cas pour le secteur automobile qui courait à la faillite fin 2008. Dans les deux cas, on avait organisé une grand-messe ou tous les experts de la question étaient venus expliquer la gravité et la complexité de la situation pour permettre au bout de la journée au ministre responsable d’annoncer à la télévision des décisions qui avaient été prises et qui étaient inéluctables.
Dès qu’il s’agit de demander de l’argent aux contribuables, le personnel politique prend des gants. C’est exactement ce qui va se passer jeudi lors de ce colloque. On va expliquer en long et en large que l’Etat a besoin d’argent, qu’il lui faut dégager des économies et trouver des recettes. Mais, par ailleurs, on va aussi nous expliquer que certains impôts, tel l’ISF, sont inefficaces et pervers parce qu’ils font fuir les investisseurs, et les riches. Sauf que ceux qui paient l’ISF sont 400 000 électeurs (et les autres votent aussi). D’ou les gants de soie…