Corée du Nord : La mort de Kim Jong-II renchérit la mainmise chinoise

L’édito de Jean-Marc Sylvestre. 3,43%, c’est la chute des valeurs boursières à Seoul ce matin après l’annonce de la mort du leader Nord-Coréen, KIM JONG-II. N’imaginez pas que c’est la tristesse qui a envahi les bourses asiatiques Non, c’est l’inquiétude qui entoure désormais l’avenir incertain de ce pays si particulier.

Cela fait des années que la Corée du Nord est l’objet de toutes les critiques. Surtout l’archaïsme de cette dictature socialiste, qui tenait dans la pauvreté et l’ignorance près de 25.000.000 d’habitants. Insupportable mais supporté par tout le reste du monde. Toute la planète s’accommodait du statut quo à commencer par la Chine, la Russie, la Corée du Sud et le Japon a l’ouest au-delà de la mer, sans parler du reste du monde qui a d’autres soucis.

La Corée du Nord est un pays pauvre. Le PIB moyen y est 10 fois moins important que le seuil de pauvreté en Europe. La Corée est un pays de mines : du charbon, de la magnésie, de l’or, de l’argent et du titane. Le client principal, c’est la Chine. La Chine contrôle la moitié du commerce extérieur de la Corée. La Chine achète, arrose, subventionne et vend à la Corée le minimum de ce qu’elle a besoin.

Derrière la Chine, on trouve la Corée du Sud mais aussi la Russie et la Thaïlande. Tous ces pays ne craignent qu’une chose, que le peuple veuille se libérer de cette chape de silence et de plomb qui l’a isolé du reste du monde. Pour l’instant, le peuple coréen ne sait pas comment fonctionne le monde. L’internet n’existe pas. Les frontières sont fermées et on dénombre1 million de lignes téléphoniques, pour 25 millions d’habitants.

En Corée du Nord, c’est la Chine qui paie donc c’est la Chine qui décidera s’il faut ouvrir le pays, a qui et quand.

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