Crise : La Grèce, l’Italie et maintenant…la France ?

L’édito de Jean-Marc Sylvestre. Après l’Italie ébranlée, tout le monde s’attend à ce que la France soit l’objet d’attaques des spéculateurs. Est-ce que c’est possible et quels sont les moyens que nous avons pour nous protéger ?

La pression sur l’Italie a un peu fléchi aujourd’hui. L’indicateur, c’est le taux d’intérêt qui est retombé en dessous des 7% lorsque que l’on a su que l’hypothèse de Mario Monti au pouvoir était plausible. Cela dit, ce n’est pas fait et Mario Monti ce n’est pas Harry Potter. Du coup, la pression a effectivement touché la France. Aujourd’hui, le taux d’intérêt pour la France était d’environ 3,4%. Il a augmenté pendant que celui de l’Allemagne baissait à 1,72%. Jamais la différence entre les deux pays n’a été aussi forte. Oui, la France est vulnérable parce que les indicateurs sont tous au rouge. Oui, parce que les objectifs de réduction des déficits ne seront pas atteint. Enfin oui, parce que si l’Italie craque, l’Europe n’aura plus les moyens d’aider qui que ce soit. La BCE est paralysée et le FESF est vide.

La France a-t-elle les moyens de se protéger ?

Si la France ne réussit pas à s’adapter et à réduire ses déficits, disons-le, ça ne va pas être facile. Il est de plus en plus probable qu’elle perde sa notation et à ce moment-là, on entre dans une terre complètement inconnue où tout devient possible.

Je crois qu’il y a deux choses qui pourraient nous protéger :

– La première, serait que l’Italie se mette à l’abri le plus vite possible sous le parapluie d’un homme comme Mario Monti. C’est le chouchou des marchés.

– La deuxième, serait que la BCE fasse son métier de BCE et commence à intervenir pour aider l’Italie d’abord, puis la France si besoin. Mais la loi, ne lui permet pas de brancher la planche à billets.

En cette fin de semaine, il y a une chose étonnante. L’équilibre de la zone euro va dépendre de deux hommes : Mario Draghi de la BCE et Mario Monti. Ils sont tous les deux italiens et en plus, ils sont tous les deux anciens de Goldman Sachs. Ce qui n’est pas forcément un défaut en ce moment.

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