EADS et BAE sur le point de fusionner

Selon les discussions en cours entre les deux groupes, le nouvel ensemble serait détenu à 60% par les actionnaires d’EADS et à 40% par ceux de BAE. Les deux sociétés resteraient cotées respectivement à Paris et Londres mais seraient rassemblées sous la coupe d’un nouvel ensemble ayant une structure de direction unique. Les deux groupes indiquent par ailleurs avoir entamé des discussions avec « une série de gouvernements », étant donné l’aspect « sensible » de leurs activités de défense « aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne, en Arabie saoudite et en Australie entre autres ».
Ils comptent par ailleurs attribuer des « golden shares » dans le nouveau groupe aux gouvernements français, allemand et britannique afin de « remplacer l’action existante au profit du gouvernement britannique dans BAE et le pacte d’actionnaires dans EADS ».Une éventuelle fusion restera suspendue aux accords d’un « certain nombre » d’autorités gouvernementales et de la concurrence, rappellent les deux groupes qui se donnent jusqu’au 10 octobre pour annoncer une transaction ou y renoncer.
Sur un plan purement financier, EADS versera 200 millions de livres (environ 252 millions d’euros) de dividende exceptionnel à ses actionnaires en cas de fusion avec BAE.