Et maintenant, Total s’excuse de faire des profits…

C’est un chiffre qui fait polémique. Certains diront que c’est peu au regard des performances financières de Total qui sont, une fois de plus, impressionnantes. Et pour cause, en 2011 le bénéfice de Total s’élève à 12,3 milliards d’euros. Ce n’est pas un record mais c’est le meilleur depuis 2008. Sur ces 1,2 milliard, la moitié est de l’impôt sur les sociétés, c’est aussi plus que l’année dernière puisque Total n’en payait pas. Les activités françaises étaient déficitaires.
Vendredi, le PDG du groupe, Christophe de Margerie a plaidé sa bonne foi en expliquant que l’essentiel des activités étant à l’étranger, les impôts sont payés à l’étranger et que le groupe emploie 35 000 personnes en France. Il a également rappelé que les bénéfices servent essentiellement aux investissements, à la recherche d’énergies nouvelles : 50 % du total investi. Le PDG de Total a donc été contraint de s’excuser de faire des profits.
Cette semaine on aura tout entendu : le patron de LVMH expliquer qu’il pouvait sauver les empois de Lejaby grâce à des commandes Vuitton et le patron de Renault se faire bousculer par les politiques parce qu’il fait ce qu’il faut pour assurer l’avenir de son entreprise. Après on s’étonnera que les meilleurs ingénieurs mécaniciens aillent travailler à Stuttgart, que les meilleurs financiers français fassent tourner la city à Londres et que l’internet californien innove avec des anciens de Polytethnique ou de Centrale. On vit quand même dans un drôle de pays.