Europe – Pas de sommet ce vendredi : la cacophonie continue

La cacophonie continue aux États-Unis comme en Europe. Impossible de trouver une solution à l’endettement, ce qui continue de perturber les marchés.

On commence par Washington où Barack Obama ne réussit pas à convaincre  le congrès de déplafonner le montant de la dette publique autorisé. Les finances américaines sont dans un état aussi lamentable que les finances européennes parce que l’Amérique a passé la crise en insufflant des liquidités pour que la machine continue de fonctionner.

L’Amérique très libérale, n’a pas hésité à prendre à sa charge une partie des subprimes. Elle aide ses banques, son industrie. Le problème, c’est que le niveau de son endettement est plafonné par la loi constitutionnelle à 14 500 milliards de dollars.

Quand le déficit budgétaire crève le plafond, ce qui va être le cas le 2 aout prochain, le président américain est obligé de demander une autorisation aux dirigeants du congrès de le dépasser. Et depuis quatre jours il se heurte à un mur de la part de la majorité républicaine. Il ne peut ni emprunter, ni augmenter les impôts. Barack Obama se retrouve donc complètement coincé comme un vulgaire interdit bancaire. D’où le risque de défaut de paiement et la menace de dégradation des agences de notation. Cela se traduit donc par une nervosité de tous les marchés avec une baisse du dollar.

Côté Europe, le sommet extraordinaire que l’on attendait pour vendredi ne devrait pas avoir lieu.

Pourquoi ? Selon nos informations, c’est parce que Mme Merkel serait en vacance au Kenya. Mais aussi parce que les européens sont complètement divisés sur les mesures à prendre pour redresser la situation de la Grèce. Politiquement la cacophonie est invraisemblable.

Les ultra libéraux considèrent qu’il faut laisser faire le marché et mettre en faillite les pays qui sont incapables de se redresser. L’extrême droite et l’extrême gauche se rejoignent pour réclamer la fin de l’euro. Les partis de gouvernement, eux, savent bien qu’il faudra trouver une solution pour permettre aux pays très endettés d’éviter l’étouffement. Il faut donc d’une façon ou d’une autre les aider en mutualisant les dettes ou même en abandonnant certaines dettes. L’Allemagne refuse toujours de dépenser de l’argent pour les autres.

Sauf que l’Allemagne commence à bouger. Les industriels et les syndicats commencent à se rendre compte que l’aide à l’Euro leur coûterait moins cher que le risque d’implosion. Mais les Allemands ne sont pas murs pour une grande opération politique qui ferait avancer la gouvernance vers plus de fédéralisme. C’est pourtant la seule solution.

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