François Hollande aux portes de l’austérité

On le sait, le risque d’une cure d’austérité c’est l’asphyxie économique. Un peu comme en Grèce ou en Espagne. Pour 2012, le gouvernement prévoit 7 milliards d’euros d’impôts de plus. C’est supportable. Les contribuables visés par l’ISF ou la majoration des droits de successions ne vont pas déménager pour cela. En revanche, tout dépend comment sera reparti l’effort pour 2013 et après. L’année prochaine, il faut trouver 33 Milliards d’euros. Deux mesures circulent actuellement. Tout d’abord, on augmente la TVA ou la CSG et tout le monde est touché dans son pouvoir d’achat. Ensuite, on réduit les dépenses publiques de façon draconienne surtout les effectifs et les rémunérations.
Ces deux mesures portent un risque de contraction de la demande, donc de ralentissement. Ceci dans un contexte conjoncturel qui n’est pas favorable. C’est le modèle Grec, Italien ou Espagnol : la rigueur a tué l’activité. Pour compenser ce risque d’asphyxie il faudra lancer des réformes de productivité et d’innovation fortes. Le but, créer des activités privées compétitives capable de créer les emplois que la fonction publique ne créer plus. A modèle équivalent, l’Allemagne dépense 100 milliards de moins. L’Italie de Mario Monti fait un immense effort de soutien à ses entreprises tout comme l’Espagne.
En attendant 2017, les prochaines années seront très compliquées à gérer. Peu de croissance, une rénovation totale de la fonction publique, une gestion politique très difficile à opérer. Si François Hollande et son équipe réussissent cette mutation, le pays sera sorti de la crise.