G20 agricole : Objectif réduction de la volatilité des prix.

Ouverture aujourd’hui à Paris d’un G20 agricole avec un objectif : Obtenir une réduction de la volatilité des prix. A quoi va servir ce G20 agricole ? Pour quelles mesures ? Explications.
C’est une idée de Nicolas Sarkozy que de brancher des discussions internationales sectorielles comme celle-ci. L’objectif étant de préparer le terrain du G20 des chefs d’états. L’ambition est politique bien sur, elle consiste à rapprocher ces grands forums mondiaux de la préoccupation des acteurs de terrain, de recueillir des revendications et d’essayer d’y répondre.
Dans le domaine agricole, Bruno le Maire a pour mission de tout faire pour réduire la volatilité des prix. Le fait que les prix agricole flambent puis s’effondrent perturbe complètement le secteur. Alors, la réaction première de Nicolas Sarkozy serait de vouloir réglementer tout cela. Seulement, on se heurte à des intérêts tellement particuliers et tellement puissants qu’on aura du mal à arracher un compromis.
A quoi faut-il s’attendre ?
A priori, Paris propose un programme très ambitieux en cinq points.
1er point : Transparence des productions et des stocks. Savoir qui produit quoi et combien. Très important, pour prévoir les prix à l’avance. Cette mesure sera adoptée.
2e point : Coordonner les productions agricoles et les exportations. C’est à dire qu’il faut éviter les décisions unilatérales d’un pays qui bloque tout, ce qui explose le marché mondial. Ne pas reproduire ce que la Russie avait fait l’été dernier en créant une pénurie de blé. Cette mesure peut être acceptée.
Les autres vont être plus difficiles à faire passer.
3e point : Paris voudrait lancer un programme de productivité internationale. Le but, combattre la faim dans le monde et produire des énergies. C’est très ambitieux.
4e point : Paris voudrait accroitre la régulation financière des marchés. Pour beaucoup, ce n’est pas le sujet.
5’point : Paris demande la constitution de stocks de réserves alimentaires. Une demande qui peut passer.
Ce qui est très intéressant, c’est qu’on aura des résultats mais pas forcement ceux que l’on voulait au départ. La demande française est une demande de régulation dans beaucoup de domaine. Le résultat obtenu, c’est une amélioration de l’information. Or, c’est un progrès. Parce que plus il y a d’information, moins il y a de spéculation. Mais politiquement, c’est moins facile à vendre.