Grèce : Les conséquences d’un non au référendum
Pourquoi cette panique ?
Tout simplement parce que cette décision nous plonge dans l’incertitude. Personne ne sait ce qui peut se passer si la Grèce en arrive à refuser l’application du plan de sauvetage. Le plan signé à Bruxelles était lisible. Il permettait à l’économie Grecque de reprendre son souffle. Il évitait la contagion aux autres pays fragiles comme le Portugal, l’Espagne et l’Italie.
Si la Grèce vote non, que ce passe-t-il ?
L’Etat va se retrouver en quasi faillite. Ce qui veut dire que les grecs eux-mêmes, vont perdre ce qu’il leur reste d’épargne. Les banques européennes vont se retrouver en déficit de fonds propres d’ou la nécessité de recapitalisation. C’est ce que les états feront, mais cela les mettra en situation de fragilité. La France, par exemple, perdra à coup sur son triple A. Mais en amont de ce référendum, les marchés se bloqueront. L’aide d’urgence à la Grèce de 8 milliards va d’ailleurs être suspendue.
Quelles conséquences pour nous ?
Nos banques sont assez solides pour résister à la faillite grecque, mais certainement pas pour résister à la faillite italienne. De toute façon, il faudra d’une part, les recapitaliser. D’autre part, il faudra trouver l’argent, donc l’emprunter. Une situation qui nous ramène aux fondamentaux. C’est à dire qu’il faut retrouver de la croissance et se rapprocher de l’Allemagne encore plus vite que ce qui était prévu.
La Grèce peut-elle sortir de l’Euro ?
Nicolas Sarkozy l’a dit : Il n’y a pas de plan B. La sortie de l’euro n’est pas prévue dans les traités. Ils peuvent le décider de façon unilatérale mais se retrouveront dans une misère noire. La misère, c’est le conflit social et les privatisations sauvages pour s’en sortir. Ceux qui en auront les moyens vont fuir leur pays. Le problème, c’est que les Grecs eux-mêmes, n’imaginent pas qu’ils ont vécu au-dessus de leurs moyens toutes ces années.
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