« Intouchables » pulvérise les scores de rentabilité du cinéma français

Alors qu’il poursuit sa carrière en salles, le film d’Eric Toledano et Olivier Nakache atteint un taux de rentabilité de 602 % contre 565 % pour celui de Dany Boon, relève l’hebdomadaire professionnel. Pour l’année 2011, « La guerre est déclarée », ovationné en ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes, prend la deuxième place de ce classement – assez loin derrière: pour 1,8 M euros, ce film écrit, réalisé, joué par Valérie Donzelli qui assumait aussi costumes et maquillages, avec un équipe réduite de huit personnes, atteint un taux de rentabilité de 150,2%. Tout à fait à l’opposé, « L’Or Noir » de Jean-Jacques Annaud s’avère le flop le plus spectaculaire de l’année : 38,5 M euros et la plus faible rentabilité à 1,73%.
« Son devis correspondait à l’ambition internationale du film mais il n’a été que très peu vendu hors des frontières », note Le Film Français. Derrière le Donzelli, « Polisse » de Maïwenn, qui totalise 13 nominations aux César, s’illustre aussi par une rentabilité de 112,29% (budget de 6,4 M euros) devançant « Rien à déclarer » de Dany Boon (102,4%). Quatre films dépassent donc un taux de rentabilité de 100% (contre trois en 2010) – et même cinq avec « Les Femmes du 6è étage » de Philippe Le Guay à 99,75%.
Le favori pour les Oscar le 26 février, « The Artist », est 10e de ce classement avec un taux de 54,85% pour un budget initial de 10,5 M euros. Le film de Michel Hazanavicius – qui vient de passer vendredi la barre des deux millions d’entrées – poursuit lui aussi sa carrière en salles. Les plus gros revers, outre « L’Or Noir », sont : « Voyez comme ils dansent » de Claude Miller (10,45 M euros; 1,47%), « Les Aventures de Philibert » de Sylvain Fusée (12,49M euros; 1,47%), et « L’Ordre et la Morale » de Mathieu Kassovitz (11,80M euros; 3,44%).