L’Europe des banques : Première étape du fédéralisme européen

Michel Barnier, le commissaire européen aux Services Financiers, a présenté mercredi le projet de reforme qui vise à protéger les banques européenne de la faillite. Une première étape vers le fédéralisme européen.

Ce n’est plus un secret, les banques de certains pays en Europe sont en quasi faillite et les états sont incapables de sauver leurs banques. En 2008, quand Lehmann Brother a fait faillite, le gouvernement américain a sécurisé toutes les autres banques. En France, Nicolas Sarkozy avait annoncé que l’État garantirait tous les dépôts bancaires alors que le système était paralysé. Ce jour d’octobre 2008 il mettait 750 milliards sur la table pour permettre aux banques de fonctionner. On ne veut plus s’en souvenir mais ça a marché. Aujourd’hui aucun des grands États en Europe ne peut faire une telle promesse. L’Espagne est incapable de sauver ses banques. Tout le monde est en danger.

Vers une Europe des banques

Dans ce contexte, l’idée développée par Michel Barnier est de surveiller le système bancaire européen et demander à celles-ci  de se redresser dès que les alertes s’allument, c’est-à-dire avant la catastrophe. Si une banque fait défaut, on renfloue très vite et on négocie avec les créanciers. Pour faire cela, on met en place une sorte de caisse de solidarité financée par toutes les banques en Europe. Y compris par les fonds de solidarité nationaux actuel. C’est le seul moyen de garantir aux clients qu’il retrouvera ses fonds. Actuellement le client d’une banque française est garanti par l’État en cas de problème. Mais si la banque est en difficulté et si l’État fait défaut, le client n’a plus rien. Le seul moyen, c’est de mutualiser le système à l’échelle de l’Europe. C’est une petite révolution parce que c’est une première étape vers le fédéralisme européen. Politiquement, ça change tout mais il va falloir expliquer cela à l’opinion publique.

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