La canicule revient : 100 entreprises dans le monde sont responsables de 70% du réchauffement climatique. Une française, Total, classée parmi les 10 les plus polluantes.

Ces chiffres émanent du rapport de l’ONG , Carbone Disclosure Project, publié en juillet 2017. Le résultat sur le caractère polluant de certaines industries est accablant.
Ce rapport qui a été livré à Emmanuel Macron aurait pu être communiqué à Donald Trump dans le cadre de la campagne lancée aux quatre coins de la planète pour le faire revenir sur sa décision de quitter la Cop 21.
Etabli par une équipe de scientifiques de Carbon Disclosure Project, il atteste bien de la réalité du réchauffement climatique, mais il dresse aussi la liste des entreprises qui sont les plus responsables de ce réchauffement climatique. Une entreprise française est spécifiquement pointée du doigt et se situe parmi les dix plus polluants.
Réduire ses déchets pour les recycler, changer ses habitudes de consommation pour moins polluer : des réflexes que nous avons adopter au quotidien. Pourtant, quel impact de ces bonnes pratiques face à l’impact environnemental généré par l’activité des plus grandes entreprises du monde, et justement un petit nombre d’entre elles ? Car les coupables ne sont finalement pas si nombreux, mais ils sont gros.
1ère observation, 71% des émissions de gaz à effet de serre sont rejetées par 100 entreprises et 25 pays sont responsables de plus de la moitié de ces mêmes émissions. Cette étude, qui utilise des chiffres rendus publics, cherche à interpeller les investisseurs, PDG et autorités gouvernementales à se retirer de l’exploitation et de la commercialisation des énergies fossiles, faute de quoi dans moins de 30 ans “la température moyenne de la Terre pourrait augmenter de 4 degrés”. Ce problème concerne donc 100 entreprises . On doit pouvoir intervenir. Le problème est donc politique.
2ème observation, le classement des pays qui émettent le plus de gaz carbonique place en première position la Chine, suivie de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de la Russie. Ces pays sont à priori assez réticent a respecter des règles émises par les plus riches .
3ème observation, les entreprises dont l'impact co2 sont les plus important travaillent dans l'industrie des hydro carbures :
China Coal, (14,32% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale),
Saudi Aramco – compagnie nationale d’hydrocarbures (4,50%),
Gazprom – première entreprise russe et principal fournisseur d’Europe de gaz (3,91%),
National Iranian Oil (2,28%) et
ExxonMobil (1,98%).
Le britannique Shell (est en 9ème).
Le géant français du CAC40 Total est en 7ème position dans le top 10 des entreprises mondiales les plus polluantes . C’est un coup dur pour Total qui développe des activités sur les énergies alternatives et surtout pour sa communication. Total, comme les autres grands pollueurs du monde, est harcelé par les associations d’actionnaires et par les syndicats ou association de consommateurs.
« Les énergies fossiles sont la plus grande source des émissions de gaz à effets de serre d’origine humaine dans le monde » indiquent les experts dans le rapport.
Entreprises dans le secteur de l’énergie fossile : pétrole, gaz naturel, charbon… Les dirigeants, politiques comme économiques, sont-ils conscients de leur contribution à ce changement et de ne plus orienter d’investissements vers ce type d’énergie.
Même si certaines des entreprises concernées par ces résultats catastrophiques se disent favorables à l’application d’une taxe carbone (notamment Shell, BP, Total et ExxonMobil), elles sont encore loin de proposer des engagements solides comme l’ont fait Facebook, Apple, Ikea et Google en garantissant d’utiliser 100% d’énergies renouvelables. Des entreprises issues de la génération des Milléniaux qui ne tiennent pas à avoir la même image que leurs ainées.
Elles ont déjà entamé et accompli plus de la moitié de leur transition énergétique.
Comment exhorter les autres à en faire autant ? Emmanuel Macron a-t-il raison de vouloir convaincre le président américain d’abandonner les énergies fossiles au profit des renouvelables ?
Lui montrer que les profits ne sont plus du côté des énergies traditionnelles. Les industries du gaz, du charbon et du pétrole, celles citées dans le classement, l’ont bien compris : le profit n’est plus à chercher du côté des énergies fossiles. Selon l’Irena (agence internationale de l’énergie renouvelable), ce ne sont pas moins de 4200 milliards de dollars qui pourraient être économisés chaque année, si la part des énergies renouvelables était doublée à l’échelle mondiale.
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