La crise s’aggrave en Europe, le moral des Français s’améliore

Les pays les plus endettés en Europe voient leur état de santé s’aggraver. Ils ne supportent pas l’assainissement budgétaire les empêchant de trouver un peu de croissance pour s’en sortir. La Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et peut être les Pays-Bas ne pourront pas tenir leurs engagements de réduction de déficit. Ils sont en risque d’asphyxie et de blocage ce qui fragilise complètement la zone euro. Les moyens financiers libérés par la BCE ont éteint les incendies mais n’ont pas permis d’amorcer un processus de croissance. D’où une énorme inquiétude y compris en Allemagne qui commence à se demander s’il ne faudrait pas donner du mou à l’élastique de la rigueur. Ce qui au passage, donne du crédit à François Hollande qui a réclamé un peu de croissance.
En attendant, la situation économique est très mauvaise. Elle dérape partout mais l’opinion publique française ne s’en inquiète pas. Ce qui est paradoxal, c’est que le moral des français ne s’est pas dégradé depuis deux mois. Selon l’Insee, il s’est même amélioré en Mars et Avril. Les français sont plutôt optimistes sur leur propre situation financière. La consommation se tient. Il reste des facteurs d’inquiétude : l’emploi et l’épargne qui est très abondante.
Cette sérénité relative s’explique parce que le modèle de protection sociale fonctionne. Ils coûte cher mais il marche encore. Ensuite, parce que l’endettement publique est un concept très théorique et que la campagne électorale a mis entre parenthèse beaucoup de problème. La France n’est plus administrée depuis deux mois, l’Europe non plus, n en arrive à oublier la réalité. Enfin, les français savent que les vrais rendez-vous auront lieu au lendemain de l’élection, quel que soit le président élu. Ils n’attendent pas de miracle.