La France ne peut pas abandonner le nucléaire

Ce matin, le conseil des ministres était largement consacré à la catastrophe qui frappe le Japon et aux conséquences sur l’avenir de la filière nucléaire française. Il a réaffirmé lors de ce Conseil des ministres la « pertinence » du choix de l’énergie nucléaire par la France. Il souligne aussi « l’excellence » du dispositif de sûreté du parc nucléaire français.En vérité, Nicolas Sarkozy ne veut pas laisser se développer un débat en France qui partirait dans tous les sens et qui remettrait en cause l’avenir de la filière nucléaire. D’autant que politiquement, il n’y a pas de clivage très profond entre la majorité et l’opposition de gauche. Le parti socialiste est en ligne avec la politique française, et le consensus porte sur les trois caractéristiques du nucléaire français :

-1°: Une technologie sans cesse renouvelée qui a bénéficié de l’expérience.

-2°: Un parc de centrales homogènes qui sort de la même filière. C’est-à-dire que la cohérence est assurée par la complémentarité entre Areva et EDF. On peut d’ailleurs imaginer que la crise actuelle va accélérer le rapprochement entre EDF et Areva.

-3°: On peut dire ce que l’on veut mais actuellement il n’y a pas d’énergie de substitution capable de prendre le relai du nucléaire. Passons sur la place de cette industrie dans l’équilibre de l’économie française.

Alors à partir de là, le Président de la République veut garder la main :

-sur la sécurité en demandant des tests et un renforcement des normes.

-sur la coordination internationale, pour imposer des standards de fabrication.  Il va profiter de sa position au G20 pour obtenir cette coordination.

-Sur la transparence. L’inquiétude et l’angoisse est renforcé par le fait qu’on ne comprend rien à cette technologie.

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