Le FMI et la Grèce divisent les européens

Derrière la langue de bois, l’union européenne n’a pas pu cacher de nouvelles divergences. A propos de l’affaire DSK, tout le monde était sidéré évidement par l’ampleur de cette affaire, par les images mais très vite, le conseil européen comme toutes les institutions s’est tourné vers l’avenir.
C’est Angela Merkel qui la première a enterré DSK en parlant de son successeur possible disant que ça ne pouvait être qu’un Européen. Elle en parle pour couper court à la pression des pays émergents qui espèrent à cette occasion prendre pied au FMI. Or, l’Europe est le premier actionnaire du FMI, c’est aussi devenu le premier utilisateur du FMI. Les européens considèrent qu’ils doivent en conserver les commandes.
Des divisions sur le fond : Le traitement de la dette Grecque.
Sur le dossier du Portugal, il n’y a pas eu de bagarre. Le plan de sauvetage de 78 milliards sera mis en place.
Sur la Grèce, c’est de plus en plus compliqué :
D’une part, il faut savoir que la Grèce a déjà reçu 110 milliards d’euros l’année dernière et que la Grèce n’a pas depuis fait les efforts de redressement qu’on lui avait demandé. Résultat, la Grèce à nouveau besoin de 50 milliards.
D’autre part , il y avait un nouveau plan de sauvetage qui avait été préparé avec des aides européenne et du FMI. Des privatisations, un plan de rigueur supportable et un rééchelonnement de la dette, c’est a dire un allongement de la durée de remboursement.
Mais ce plan hier soir a été refusé. Pourquoi ? Parce que l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg considèrent que ça suffit, qu’il faut arrêter. Et que si les grecs ne veulent pas redresser leur gestion, il va falloir restructurer. Et restructurer ça veut dire quoi ? Ca veut dire régler à perte les créances, ça veut dire que ceux qui ont prêté de l’argent à la Grèce vont devoir s’assoir sur une partie de leurs créances.
Les français, les italiens, les espagnol ne sont pas très chauds parce qu’ils sont très engagés en Grèce. C’est un aspect du dossier auquel Dominique Strauss-Kahn était sensible. M. Junker le Premier Ministre luxembourgeois a parlé hier soir de « reprofilage ». Alors ce « reprofilage » financier, personne ne sait exactement ce que ça veut dire mais ça sent la mise en faillite partielle…