Le Medef de Laurence Parisot se croit au pays des bisounours

Depuis deux jours, les chefs d’entreprises françaises sont réunis à l’université d’été du Medef. A entendre Laurence Parisot, on a le sentiment que tout va bien, que tout est formidable, que la France est un pays prospère.

A écouter la patronne du Medef, les banques sont très solides et Christine Lagarde s’est fait intoxiquée par les américains qui complotent pour déstabiliser l’euro. Si l’on croit Laurence Parisot, il n’y aura pas de récession… même pas de ralentissement !

C’est assez extraordinaire, on a l’impression que Laurence Parisot se croit au pays des bisounours. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Ceci dit, c’est vrai que les grandes entreprises marchent bien. Mais les plus petites n’en profitent pas. Elles patinent. Or, ce sont ces petites qui créent de l’emploi. C’est vrai que nos banques ne sont pas au bord de la faillite. Mais elles sont fragilisées par des engagements pris dans des pays qui ne réussiront pas à rembourser. Et si les banques françaises sont fragilisées, parce qu’un pays fait défaut, et bien dans ce cas, les banques fermeront le robinet à crédit. Comme en 2008 et 2009.

Les patrons français ne peuvent pas fermer les yeux sur les déficits financiers des Etats en disant que ça ne les concerne pas. Ils ne peuvent pas fermer les yeux sur l’absence de gouvernance européenne et sur les risques sociaux que tous ces évènements portent. Enfin, ils ne peuvent pas fermer les yeux sur les disfonctionnement du système financier.

Et ce n’est pas parce qu’une poignée de patrons français a signé une pétition pour payer un peu plus d’impôts qu’on s’en sortira. On a besoin que les  patrons français soient exemplaires de lucidité…c’est pas gagné.

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