Le Qatar dans nos finances publiques : Les questions que l’on n’ose pas poser

Alors, pourquoi ce procès d’intention ? Tout simplement parce que l’on ne se pose pas les vraies questions. Il y en a pourtant quatre qu’il faudrait soumettre au gouvernement dans cette affaire. La première, c’est de savoir quel est le statut juridique des fonds apportés ? Sous forme de donations, de fonds propres ? Sous forme de prêts ? A quel taux, combien de temps ? Seconde question, quels sont les critères de choix des investissements ? La recherche d’une rentabilité immédiate ou un return à long terme ? Troisième question, quelles sont les contreparties politiques ? Parce qu’il y en a forcément. Enfin, quelles-sont les garanties prises pour empêcher la mise en place d’un système de retro commission ?
Les questions sont simples, mais aucun membre du gouvernement n’a apporté de réponse. Elles sont pourtant incontournables si on veut assurer la transparence de ce type d’opération. Cet investissement n’est pas différent des autres investissements. Le taux de rentabilité demandé est celui du marché et les garanties ne sont pas pire que celles que demandent les banques. On voit mal le Qatar imposer des conditions politiques ou religieuses, même s’ils hésiteront surement à s’engager au capital de Ricard… Pour le reste et notamment le commissionnement on devait appliquer le tarif des fonds d’investissement anglo-saxons. Bref, l’investissement est normal, dans un pays normal, établis par des gens normaux. Encore faudrait-il le dire…