Les Allemands enfin prêts à sauver la Grèce

Le projet de plan devra présenter au moins l’équivalent du précèdent soit 110 milliards d’euros et son financement s’organiserait autour de trois axes :
1) La création d’une taxe sur les activités bancaires, appliquée à toute les banques européennes y compris celles qui ne sont pas engagées directement en Grèce.
2) Une restructuration de la dette qui passerait par un rééchelonnement, un allongement et sans doute un abandon partiel de certaines dettes. Tous les créanciers seront concernés, les publics comme les privés.
3) Enfin, la création d’une agence de notation européenne.
Les chefs d’Etats et de gouvernement mettraient en place un système de surveillance afin que ce plan de sauvetage n’exonère pas les Grecs de poursuivre leurs efforts de redressement (assainissement et réduction des dépenses publiques, mise en place d’un système pour récupérer les impôts et privatisations massives).
En fait, ce plan a l’ambition d’éviter un défaut de paiement qui reviendrait à signer l’arrêt de mort de la zone Euro. Sous la pression des industriels et des syndicats, qui ont besoin de la zone Euro pour travailler, le gouvernement allemand a accepté de considérer qu’il faut aider l’économie de la Grèce.
En fait le raisonnement que font les industriels Allemands est très simple. Le sauvetage de la Grèce leur coûtera en gros 30 milliards d’Euros. Si l’Allemagne avait laissé tomber la Grèce, c’est le Portugal, plus l’Irlande, puis l’Italie, puis l’Espagne, dont il aurait fallu accepter la faillite ce qui aurait représenté une facture de 3000 milliards d’euros.