Nucléaire français : l’opération vérité

La constatation de Didier Migaud, le président de la cour des comptes est la suivante : Le nucléaire français produit 75 % de l’électricité que nous consommons. C’est la plus accessible d’Europe, entre 20 et 30 % de moins que nos voisins. La question qu’il s’est posé, c’est de savoir combien cela va coûter de continuer à produire de l’énergie, dans des conditions de sécurité maximum.
A cet effet, la cour des comptes met en avant deux chiffres :
– 188 milliards d’euros : le montant total des installations nécessaires au nucléaire. C’est-à-dire les 58 réacteurs, le retraitement et la recherche.
– 80 milliards d’euros : le nucléaire futur. C’est-à-dire le démantèlement des vieilles centrales et la construction des nouvelles ainsi que la gestion future des déchets.
La cour des comptes affirme qu’il existe des risques probables d’augmentation : le dogme du nucléaire pas cher est écorné. Pourtant, sait-on vraiment ce que coûterait la sortie du nucléaire ?
Cette question, le Centre de l’Energie Atomique se l’est posé et avance deux scénarios :
1er scénario : le nucléaire reste à son niveau actuel, le complément étant fourni par l’hydraulique et l’éolien : Coût global : 212 milliards d’euros.
2e scénario : Nous sortons du nucléaire d’ici à 2025 au profit de l’éolien, du solaire et du gaz. Surcoût global : 560 milliards d’euros.
Pour faire plus simple, en 2025 le nucléaire nous sort le Mwh à 62 euros, le non-nucléaire à 124 euros. Quelque chose me dis que l’on a pas fini d’en discuter.