OPINIONS – Un sectarisme et des effets d’annonce qui coûtent chers

Un an déjà ! Que d’espoirs déçus pour ceux qui ont voté François Hollande. Les erreurs d’analyse et les mauvais signaux se multiplient dont voici quelques exemples et quelques propositions.
La retraite à 60 ans : une fausse annonce.
Faire miroiter le retour à la retraite à 60 ans pour finalement aboutir à une acceptation de la situation antérieure, qui prévoyait déjà le départ anticipé pour carrière longue, est une erreur. Travailler sur la pénibilité eut été bien plus utile et sans sectarisme, car un artisan couvreur ou maçon a surement plus de raison de partir plus tôt qu’un administratif ou un fonctionnaire. Parlons vrai : il faut accepter que lorsqu’on commence à cotiser à 25 ans on devra travailler plus longtemps.
La Fiscalisation des heures sup et retour sur la loi TEPA.
Les heures sup défiscalisées étaient très bien accueillies par les personnes des catégories ouvrières, les professeurs, les jeunes et les jeunes cadres, pour des raisons diverses. Les catégories populaires souffrent de la réforme des 35 heures surtout en région car il y a un manque à gagner certain et c’est une des raisons du vote vers Marine Le Pen. C’était aussi un très bon moyen de lutter contre le travail au noir dans les catégories ouvrières. Bref, l’erreur de la gauche est de considérer que l’on a créé de l’activité en divisant le nombre d’heures travaillées alors que l’activité créer l’activité, c’est une mécanique additive ! Le travail des uns et l’augmentation du revenu net créer l’emploi des autres !
Le statut auto-entrepreneur : une erreur de casting.
Le statut auto-entrepreneur permet de mettre sur la table la réforme du RSI qui est un système injuste et qui pénalise l’activité des artisans et des TPE. Donc plutôt de penser à rogner ce système mieux vaudrait rebondir sur ce statut et réformer le RSI, cela encouragerait les artisans à cotiser plus et diminuerait les charges de gestion. Tout mouvement simplificateur comme le TESE, Net Entreprise, et l’Auto Entreprise (mécanisme) sont facteurs d’emplois et de création d’activité dans les TPE. Il faut que la gauche arrête de mépriser les NON salariés car l’avenir est pourtant là.
Accords emplois : la lueur d’espoir.
Encourager la flexibilité, c’est promouvoir le retour à l’emploi. Sage initiative. Désormais, un peu de courage ! Il faut aller plus loin, comme aux Pays Bas, et rendre l’acceptation d’un emploi obligatoire en complétant l’ancien salaire si besoin pendant 24 mois et ne pas restreindre cette mesure aux seuls CDI. Les contrats de génération ne sont pas conformes à la réalité ! Le problème des jeunes c’est la première expérience, le problème du sénior c’est de mettre à jour ses connaissances dans les nouvelles technologies. Renversons la proposition : un jeune peut permettre à un senior de se mettre à jour dans les nouvelles technologies alors que le senior permettra au jeune de monter en compétence dans la connaissance de l’entreprise.
Exportation et le Made in France
L’exportation c’est aussi en 2013 celle de la prestation de service ! C’est même ce qui a « fait » certains pays du Sud. Il faudra un jour réaliser que l’exportation se pratique désormais sans voyager comme le fait l’Inde, et comme le font les groupes américains leader des métiers IT en France (40 % des activités sont de l’export de France). La France était encore dans les années 90 au 4ème rang dans la prestation IT ! Nous pourrions encore l’être si la fiscalité était attractive et si le carcan des 35 heures dans un métier de cadres et de techniciens n’était pas le dogme. Arrêtons de montrer du doigt les entreprises qui tirent le marché et qui font du business chez nous.
La réforme fiscale : l’occasion loupée
La simplification fiscale et de la gestion des prélèvements en général peut générer 3 à 6 % d’économie sur les frais de gestion. François Hollande est passé à côté, il a opté pour le matraquage fiscal et donc tuer le malade. Car on ne rembourse pas ses dettes en décourageant l’activité !
Trop de sectarisme. Ce qui a été reproché à Nicolas Sarkozy sur le début du quinquennat peut être reproché de la même façon à François Hollande. Les préoccupations d’affichage et les règlements de compte avec le passé donnent l’impression aux Français qu’ils ont été trompés. On accepte plus facilement des réformes d’un dirigeant qui fixe un cap et qui admet ses erreurs de jugements plutôt que de celui ou celle qui, par dogmatisme, s’accroche à quelques mesures électoralistes. Petite note d’espoir quand même, on voit cependant arriver un retour au réalisme économique. Mais pressons, la France ne peut pas attendre 5 ans Monsieur le Président.
+
+