Présidentielle/Jean-François Roubaud : « On va dans le bon sens pour les PME »

Les débats économiques lancés par les candidats à la présidentielle ont suscité des interrogations auprès des dirigeants de PME. Ces derniers considèrent avoir été entendu durant la campagne.

Jean-François Roubaud est satisfait. Le président de la CGPME estime que les candidats ont suffisamment « parlé des PME » durant la campagne. Et pour cause, l’économie aura été l’un des sujets majeurs de la campagne du premier tour de l’élection présidentielle. Les candidats ont présenté leurs mesures pour sortir le pays de la crise et relancer l’activité et la croissance. Mais cette campagne aura également permis aux organisations du monde économique de faire entendre leurs revendications. Certains auront reçu les prétendants à l’Elysée à l’image du Medef ou de l’Afep.

Ce fut aussi le cas de la Confédération Général des Petites et Moyennes Entreprises que préside Jean-François Roubaud, depuis 2002. L’organisation qui représente et fait entendre la voix des PME a reçu Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Eva Joly, Marine Le Pen et François Hollande. Le but, alerter sur les problématiques que rencontrent les dirigeants de petites entreprises et connaître les solutions que proposent les candidats à la présidence de la République. « Dans l’ensemble, on va dans le bon sens » indique-t-il.

Pourtant, le patron de la confédération exprime un regret : « Les candidats n’ont que trop peu aborder la question du remboursement de la dette. Cela nous paraît pourtant essentiel. Du moment qu’il y aura une volonté de réduire la dette, les chefs d’entreprises vont se remettre à investir, et donc créer des emplois ». Une vision des choses qui ressemble fort à celle de Nicolas Sarkozy. Jean-François Roubaud s’en défend. La CGPME restera une organisation neutre et n’appellera à voter pour aucun des candidats présents au second tour. « Ce que nous voulons, c’est obtenir des réponses sur la sécurisation de l’environnement des PME ».

Sur ce point, le Président a le sentiment d’avoir fait avancer le débat : « Quand François Hollande a proposé la taxation à 75% des entreprises, nous avons exprimé notre inquiétude, en cas de vente de l’entreprise par son dirigeant. Nous sommes rassuré, Hollande a revu sa copie ». Mais les chefs d’entreprises demeurent inquiets sur la volonté du candidat socialiste de donner un coup de pouce au SMIC en allégeant les charges sur les bas salaires. « Le gros problème, c’est que ça pénalise les petites entreprises. Ce n’est pas la bonne solution, il n’y a pas eu de coup de pouce ces 5 dernières années et les patrons de PME ont déjà du mal ».

Reste donc encore de nombreux points à clarifier. Les quinze jours qui nous séparent du second tour permettront peut-être à Jean-François Roubaud et aux 550.000 adhérents de la CGPME d’obtenir les réponses qu’ils attendent.

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