Lundi, Angela Merkel a rencontré Nicolas Sarkozy. Ils ont annoncé la mise en route rapide de la réforme des traités européens. Voici ce qui va changer.

Qu’est ce qui va changer dans le fonctionnement de l’Europe ?

On s’oriente très vite vers une convergence économique des pays de la zone euro. Ce qui veut dire une harmonisation budgétaire, fiscale et sociale. Avec notamment l’obligation de respecter des règles du jeu avec sanctions automatiques. Cela parait totalement normal quand on vit dans la même famille.

C’est une Europe dont la gouvernance se fera à la majorité qualifiée. Cela signifie que les petits ne pourront plus bloquer le train et ça veut dire aussi que ceux qui ne voudront pas monter dans le train resteront sur le quai. Je suis prêt à prendre le pari que beaucoup vont grogner mais très peu de pays refuseront les conditions d’admission.

Pourquoi vouloir aller aussi vite ?

Parce que nous sommes pressés par le calendrier financier. Le marché des dettes est en risque d’assèchement. On ne trouve plus d’argent. Les banques centrales ont ouvert les robinets mais il faut avant l’année prochaine restaurer la confiance. C’est-à-dire apporter les garanties que les dettes de tous seront remboursées. Cette assurance ne joue que si tout le monde se serre les coudes. Pour se serrer les coudes il faut mettre de l’ordre. C’est le seul moyen de faire baisser les taux donc le seul moyen de trouver des financements qui protègeront un début de croissance.

Si on ne fait rien ?

Et bien, sinon c’est l’implosion. Ce lundi, la France a dû renflouer un assureur : Groupama. L’implosion menace aussi l’Allemagne. Elle a été obligée de nationaliser la « Commerce Bank » pour la sauver. C’est pourtant la deuxième banque du pays.

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