Sarkozy-Papandreou : Que se sont-ils dit ?

Nicolas Sarkozy a rencontré Georges Papandréou vendredi après-midi à Paris. Selon l’Élysée, le Président se félicite des engagements pris par la Grèce. Pourtant difficile de savoir ce que les deux hommes ce sont dit.

Vendredi après-midi, Nicolas Sarkozy a reçu George Papandréou. Selon le communiqué officiel, le Président français s’est félicité des engagements pris par la Grèce et a confirmé la détermination française à protéger l’équilibre de la zone euro. En réalité, on ne sait pas vraiment ce qu’ils se sont dit. On en a tout de même une petite idée. En effet, il existe un dossier qui a été préparé par la cellule de crise qui se réunit tous les soirs à l’Élysée. Cela se passe dans le bureau de Xavier Muscat. Le secrétaire général de l’Élysée. Il y a là, Ramon Fernandez, le directeur du trésor, parfois François Baroin, qui laisse souvent la place à son directeur de cabinet et puis parfois en tant que conseiller, Michel Pébereau, président de la BNP.

Tous ces gens-là ont fait des fiches et des recommandations. Elles sont remises aux autorité grecques. Georges Papandréou est sans doute  reparti avec. Ce type de réunion n’a rien d’extraordinaire, le premier ministre grec est bien venu voir Angela Merkel mercredi. Aujourd’hui Nicolas Sarkozy. C’est quand même la moindre des choses que de venir voir ses banquiers quand on a besoin d’eux !

Qu’est-ce qu’il y a dans ces fiches ?

Il y a dans ces fiches, des conseils et des rappels incontournables :

-S’attaquer à l’économie clandestine. C’est presque 40% de la richesse. C’est pire qu’en Italie.

– Instaurer un contrôle des changes pour empêcher l’argent de sortir. Le 14 octobre, la Grèce va recevoir 50 milliards d’euros. Il existe un risque de voir cet argent filer à Genève ou à Londres. C’est fou le nombre de grecs qui habitent la Suisse, et je ne parle pas de Nana Mouskouri.

– Enfin, une méthode pour privatiser. La Grèce à depuis plus d’un an un programme de privatisation de 30 milliards, mais rien n’a été fait.

Ces conseils, ont été les mêmes que ceux des Allemands. La promenade de monsieur Papandréou en Europe, n’a rien d’une promenade de santé.

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