Séisme et tsunami vont coûter 235 milliards de dollars…

D’un point de vue matériel :
-Les logements et les bâtiments industriels
-Les infrastructures de communications et de transports
-Les bâtiments publics
-Les pertes d’exploitations : Dans l’automobile et l’électronique.
Qui va payer et comment ?
Ce sont les assurances internationales pour 35 milliards de dollars environ. Le système mondial peut l’absorber. Mais l’essentiel va être financé par les japonais eux-mêmes en perte de croissance et de pouvoir d’achat. Ils vont devoir accepter un énorme plan d’austérité et vider leurs comptes d’épargnes.
La reconstruction peut durer cinq ans mais, revers de la médaille, elle va aussi créer une énorme activité dès l’année prochaine. C’est à dire que le Japon va plonger en termes de croissance l’année prochaine mais dès 2013 on pourrait assister à une reprise violente de l’activité liée à la reconstruction. Ce fut le cas à Kobe en 1995.
Les économistes ne s’embarrassent pas de cynisme. Ils savent bien que la destruction massive entraîne de la reconstruction, puis de la croissance. Mais jusqu’à penser qu’ils souhaitent la guerre ou attendent une catastrophe naturelle pour initier un processus Keynésien de reprise… il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir !
C’est toute l’ambiguïté de l’économie Keynésienne, de la demande. Quand la demande est saturée, on la crée en détruisant. C’est toute la différence avec l’économie d’offre de l’Autrichien Joseph Schumpeter, fondée sur l’offre d’activités nouvelles, donc sur la recherche et l’innovation. On peut détruire et abandonner à condition que ce soit des activités anciennes qui bloquent le renouvellement.