Sommet social : Un sommet pour rien ?

Les syndicats ont joué le rôle de « syndicat ». Ils n’ont pas voulu se faire piéger en étant complice d’une opération médiatique. Donc chacun a montré ses petits bras musclés et fixé les lignes à ne pas dépasser. De son côté, le Président a joué au « Président » qui veut travailler jusqu’au bout de son mandat. Mais il veut aussi donner des gages aux marchés et montrer que si ça tourne mal, c’est que les réformes sont difficiles à cause du conservatisme culturel. En bref, tout cela c’est un peu du cinéma, sauf que la situation est quand même très grave. Ce qui est intéressant, c’est que le sommet s’est terminé dans un climat de négociation, de discussion. Il n’y a pas eu conflit ou de menaces de conflit. Donc quelque part tout le monde à accepté de jouer le jeu.
Sur le fond, on s’est mis très vite mis d’accord sur l’amélioration du marché de l’emploi et le chômage partiel. Ce n’est pas rien parce que finalement, les entreprises vont accepter de garantir le maintien de l’emploi en échange d’une flexibilité du salaire. En revanche, sur les mesures de compétitivité, on a constaté un blocage à trois niveaux :
– On n’est pas d’accord pour considérer que le coût du travail est à l’origine du manque de compétitivité. Donc la baisse des charges n’est pas la panacée universelle.
– Si on baisse les charges, on n’est pas d’accord sur les charges à baisser : charges patronales ou charges salariale ? Le président de la République serait plutôt enclin à ne baisser que les charges patronales. Ce qui serait sans effet sur le bulletin de paie.
– Personne n’est d’accord sur la façon de compenser cette baisse des charges. Un peu de CSG ? Peut-être mais surement pas la TVA.
On sait donc ce soir, que Nicolas Sarkozy n’aura pas l’accord des syndicats sur la TVA sociale.