Trou d’air chez Air-France KLM

L’un des plus beaux fleurons du patrimoine français pique du nez. La bonne nouvelle, c’est que la compagnie n’a jamais transporté autant de passagers que l’année dernière (+6,6%), et ses recettes ont augmenté de 4,5%. Le problème, c’est que le carburant, lui, a augmenté de 16%. Et quand le pétrole augmente de 0,1 centime d’euros le baril, la compagnie perd 300 millions d’euros.
L’entreprise aurait dû compenser cette hausse de coût, comme British Airways ou Lufthansa. Or, Air France s’est retrouvée coincé. Impossible d’augmenter les prix sur les moyens courriers notamment et impossible de baisser les coûts comme le font les compagnies lowcost. En devenant un produit de consommation de masse, le transport aérien est condamné à changer son modèle économique. Cela passe par des aménagements d’avions différents, des rotations plus nombreuses et plus rationnelles, des équipages peut-être moins nombreux sans pour autant perdre son identité liée à son image. Cela passe aussi par de nouvelles négociations avec les syndicats, ce qui ne sera pas le plus facile.