Vers une seconde journée de solidarité ?

Dans le cadre de la journée de solidarité au profit des personnes âgées, certains députes suggèrent d’en organiser une seconde dans l’année.
Pour créer une seconde journée, il faudrait d’abord que celle-ci marche ! Ce qui n’est pas le cas… La journée de solidarité avait été crée en 2004 après la canicule de 2003. C’est Jean-Pierre Raffarin qui avait eu cette idée de génie : Créer un jour de travail non rémunéré, au départ fixée au lundi de Pentecôte. Après beaucoup de débats, elle avait été organisée à la carte, mais la polémique a continué.
Cette journée de solidarité rapporte 2,4 milliards d’euros aux organismes sociaux qui financent l’aide aux personnes âgées, aux personnes en dépendance et aux personnes handicapées.
La somme perçue n’est pas décisoire, mais les besoins de la dépendance sont tellement énormes qu’il faudrait trouver 24 milliards d’euros. C’est tout l’objet de la reforme qui doit être présenté en juillet et qui n’est pas finalisée.
Voila donc, d’ou vient cette idée de créer une seconde journée de solidarité, mais cela ne parait pas raisonnable. D’une part parce que le coût n’est supportée que par les salariés. Ca augmente donc le prix du travail. D’autre part parce qu’il y a d’autres solutions pour trouver des ressources.
Les projets portent sur des systèmes complémentaires à l’assurance maladie dont l’assiette serait beaucoup plus large :
– 1er solution, la CSG. Augmenter la CSG qui est perçue sur tous les revenus.
– 2eme solution, augmenter la TVA. C’est le principe de TVA sociale, et ça vous dit forcement quelque chose…
– 3eme solution, créer une assurance privée individuelle. Le risque de dépendance serait couvert, comme l’assurance automobile en moyennant quelques euros par mois, par exemple.
On pourrait peut-être aussi demander aux héritiers, qui en ont les moyens de payer pour leurs parents… Non, il y a beaucoup de solutions. Il suffit d’une volonté politique, mais je ne suis pas sur que l’on règle cela avant la présidentielle.