Weekend/Décrpytage: Le juteux marché du poker en ligne
Jean-Marc Sylvestre à ouvert ce matin la 6ème édition du France Poker Tour à Paris. Une nouvelle édition de ce tournoi qui chaque année rassemble près de 1500 joueurs parmi lesquelles des noms célèbres, tel que Bruce Toussaint, Caroline Diamant, Patrick Bruel…Le tournoi est organisé par Winamax, un nom bien connu des amateurs de Poker, et pour cause. La marque s’est positionné en quelques années comme un des leaders du poker en ligne, un marché « virtuel » qui est en train de déstabiliser le monde du poker « réel ». Retour sur la montée en puissance du Poker en ligne…
S’il y a bien une date que certains dirigeants de société de jeux en lignes vont célébrer chaque année, comme le 14 juillet, c’est le 8 juin. Date en 2010, de l’ouverture des jeux de paris en ligne au terme de longues polémiques et débat. Une victoire pour les webmasters de ces sites qui jusqu’à présent développait leur business à l’étranger.
Encadré par L’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne), la loi met fin au monopole du PMU et de la Française des jeux et permet à n’importe quel entrepreneur du web de lancer son propre site de Paris en ligne. Football, Course Hippique…chacun peut désormais parier sur les résultats de son sport préféré. Entré dans le cercle, quelques semaine plus tard, un « sport » de plus en plus populaire : Le Poker.
Démocratisé au début des années 2000 par des stars de la chanson ou du grand écran, parmi lesquelles en France Patrick Bruel ou encore Bruno Solo, ce jeu de carte, longtemps méconnu de la population est en train de gagner la bataille qui sévit sur la planète des jeux de paris en lignes. Parmi les acteurs majeurs du secteur, on compte PokerStars, Bwin… Des noms très marketing qui cachent parfois de grands groupe : Ainsi, Marc Simoncini (Meetic) est le patron de Winamax, Eurosport Poker n’est autre qu’une filiale de TF1, Chilipoker appartient à Xavier Niel, le fondateur de Free.
Si ces entrepreneurs du web se sont lancés dans la course au Poker en ligne, c’est bien parce que le jeu en valait la chandelle : En France en 2010, la totalité des mises sur tous les jeux de paris en ligne était de 5 milliard d’euros. 80% de cette somme l’a été sur le poker… Une bonne affaire pour l’état qui récupère au passage entre 2% et 7,5% de ces recettes.
En 2010, le Poker en ligne c’est 300 millions d’Euro de Chiffre d’Affaire et une prévision à 500 pour 2011, un business juteux qui soulèvent un certains nombres d’interrogations pour les Casinotiers et les Cercles de jeux. En effet, ces acteur « réels » et historique ont peur de voire fuir leurs clientèle.
Le poker en ligne est-il une concurrence ou une complémentarité du jeu réel, comment les joueurs envisagent-ils ces mutations, autant de questions que se posent ces derniers.
Mais ne croyez pas que devant leur puissance ces récents business on-line sont exhortés de toutes réflexions sur leur développement…
Au contraire, la plupart réfléchissent déjà à des stratégies multi-écrans, pouvant mêler tablette numérique, Smartphone et ordinateur. D’autant plus qu’une évolution de la législation est attendu pour fin 2011, prévoyant dit-on l’ouverture de jeux de Casino tel que la Roulette ou le Blackjack. Voilà qui va faire encore grincer des dents les Partouche, Barrière et Joa bien implanté sur le territoire. D’autres cherches à établir une marque et une identité stable sur des domaines bien précis et étudie comment développer un véritable modèle économique.
Autant que questions qui feront certainement parler les joueurs de ce France Poker Tour. Mais une chose est sure, dans ce secteur en pleine mutation, le poker en ligne n’a pas fini de redistribuer les cartes.